Enfant, j’allais devant la mairie de Chicago pour écouter depuis l’extérieur l’équipe du conseil municipal aborder les politiques, qu’il s’agisse des discriminations, d’urbanisme ou bien du droit des femmes. Je me disais déjà, même à ce jeune âge, à quel point c’était beau de voir un groupe de personnes se battre pour la justice. J’ai pris conscience qu’il devait toujours y avoir quelqu’un prêt à défendre ce qui est juste.
J’occupe aujourd’hui le poste de responsable de la diversité, l’équité, l’inclusion et l’appartenance (DEI&B) et j’ai l’honneur et la responsabilité de pouvoir faire de même : je permets à chacun de s’impliquer pour façonner notre culture d’entreprise et notre environnement de travail, et je contribue à donner un véritable sens d’appartenance au sein de notre organisation et au-delà. Mais cela n’a pas toujours été le cas.
J’ai débuté ma carrière à une époque où la diversité se traduisait par la discrimination positive. Les entreprises devaient cocher la case, et souvent, je remplissais la case. La femme de couleur (née de parents d’origine africaine et hispanique). L’épouse d’un mari qui avait combattu en Afghanistan, celle qui avait un enfant handicapé, celle qui avait été élevée au sein de la communauté LGBTQ, et la liste continue.
Ces multiples aspects de la personne que j’étais n’ont jamais été complètement acceptés. Je me souviens du jour où j’avais décidé que c’était terminé. Terminé de faire semblant, de me conformer et de m’empêcher d’être qui je suis vraiment juste pour rentrer dans le moule et recevoir ma paie. C’est alors que j’ai ressenti un profond changement en moi et que je me suis libérée. Je me suis alors donné pour mission de changer l’expérience des employés.
Depuis lors, je m’efforce d’aider les organisations à avancer sur leur parcours de DEI&B. Les récents événements ont mis en lumière ce travail essentiel, offrant des possibilités de réel changement comme jamais auparavant. Mais même avec les meilleures intentions, il n’en demeure que de nombreuses entreprises sont performatives. Le « DEI&B » n’est pas un « programme » ou un ajout ; l’appartenance et l’inclusion se vivent au quotidien lorsque nous nous asseyons à notre bureau, interagissons avec nos managers, parlons avec nos clients et collaborons avec nos pairs. Le DEI&B doit faire partie intégrante de notre façon de travailler et de notre culture d’entreprise, jusqu’à ce qu’il devienne naturel pour nous tous.
Highspot se trouve à un moment charnière : nous estimons que notre organisation embauchera 500 collaborateurs supplémentaires cette année. Il s’agit non seulement d’une période clé pour protéger et cultiver notre culture d’entreprise, mais si nous parvenons aussi à intégrer pleinement le DEI&B, tout comme la rétention du personnel et le recrutement, imaginez les progrès que nous aurons réalisé dans 10 ans !
Je m’adresse à mes collègues : Le DEI&B commence par nous-mêmes. Vous êtes le DEI&B. Ensemble, sans crainte ni distance, nous parviendrons à développer et renforcer l’inclusion et l’appartenance au sein de Highspot.
Nous façonnerons ensemble le visage du DEI&B dans notre quotidien et nous développerons une culture de l’inclusion dans laquelle nous croyons tous fermement, dans laquelle nous nous reconnaissons et dans laquelle nous nous épanouissons. Nous allons montrer à l’industrie comment s’affranchir de toutes les règles, créer de nouvelles tendances et nourrir le progrès, pour mettre en place une philosophie et un cadre de travail en matière de DEI&B, et être indulgent les uns envers les autres dans ce processus d’apprentissage. Nos efforts impactent non seulement notre lieu de travail mais aussi nos produits ; ils résonneront dans nos conversations avec nos clients et au-delà, hors des murs de notre organisation. Ce travail influencera nos vies.
En définitive, nous brillerons tels que nous sommes, de manière authentique, et nos différences deviendront nos forces.